En finir avec le syndrome de la page blanche
S’il est un sujet qui revient souvent dans mes discussions avec les artistes, c’est bien celui des blocages créatifs ! On est tous passés par là, pour ainsi dire, et on sait à quel point cette situation peut être frustrante, voire stressante.
En général, la première question qui nous vient à l’esprit quand ça nous arrive c’est « Pourquoi ? »
Justement, ça vaut le coup d’y réfléchir. Quand vous ne parvenez pas à trouver l’inspiration, posez-vous un instant pour tenter d’identifier ce qui est en train de se jouer. Bien souvent, ces blocages proviennent d’un stress, d’une anxiété ou encore d’un manque de sommeil. Si vous avez le sentiment que le problème est plus profond, parlez-en autour de vous (à des proches, votre médecin, votre thérapeute ou d’autres personnes de confiance).
Quand vient l’heure de s’attaquer au blocage lui-même, voici comment moi et d’autres artistes nous y prenons.
Le bon équilibre
Si jongler entre un tas de projets tient parfois du cauchemar, l’absence de projets peut elle aussi être paralysante. Pour garder la motivation, je veille à maintenir un niveau constant d’activité en organisant mes projets en fonction de la pression et des attentes associées. En gros, je m’arrange toujours pour avoir plusieurs projets en cours, à des stades d’avancement distincts. Comme ça, si je me réveille un matin avec l’impression de ne plus savoir comment tenir un crayon, je peux toujours prendre mes pinceaux et travailler sur un tableau.
L’examen critique
Il y a quelques années, j’ai été confronté à un gros blocage créatif. Pour en sortir, j’ai décidé de me repencher sur certains de mes anciens dessins. Passée la phase critique, durant laquelle j’ai constaté que certaines pièces ne collaient plus avec mon approche, qui avait beaucoup évolué entre-temps, je me suis rendu compte que l’idée de départ de ces dessins me parlait toujours. J’en ai redessiné quelques-uns, en y apportant ma nouvelle sensibilité et les techniques acquises plus récemment. Au final, ce processus m’a aidé à surmonter mes blocages créatifs. J’y ai d’ailleurs encore recours de temps en temps.
C’est aussi une bonne occasion de faire le point sur d’anciennes œuvres et de se rendre compte des progrès accomplis au fil du temps. Rien de mieux pour rebooster la confiance en soi !
Les images ci-dessous vous donnent un aperçu d’une œuvre que j’ai retravaillée.
Le carnet de croquis
Avant, j’avais toujours un carnet de croquis à portée de main pour griffonner des idées. Puis j’ai fini par l’abandonner pour me consacrer entièrement à mes commandes et projets. J’y suis revenu l’année dernière. J’avais envie de pouvoir y dessiner tout ce qui me passait par la tête. J’y ai redécouvert le plaisir de créer pour créer, sans intention de partager ces croquis avec d’autres. C’est un excellent moyen d’expérimenter et de s’ouvrir à de nouvelles approches, et un support formidable vers lequel on peut toujours se tourner quand on tente de surmonter un blocage créatif.
La déconnexion
Parfois, la meilleure façon de vaincre un blocage est de se déconnecter complètement de tout ce qui nous rattache à la création. Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout quand on a des échéances pressantes, mais pensez-y quand vous en avez la possibilité. Accordez-vous du temps loin de votre atelier ou du bureau, et laissez votre esprit vagabonder et explorer de nouveaux horizons. Ça aide à faire le point et à ses remettre les idées en place.
Dernier conseil : prenez soin de votre sommeil. Il impacte considérablement la santé, mais passe souvent à la trappe en période de stress ou quand on manque de temps.
J’espère que ces conseils vous aideront à vaincre vos blocages. Bien entendu, il existe un tas d’autres méthodes pour y parvenir alors ne vous limitez pas à cet article.
Et si vous connaissez des techniques pour surmonter le syndrome de la page blanche, partagez-les dans les commentaires ci-dessous.
Je vous invite aussi à y publier des photos d’œuvres retravaillées, si jamais l’envie vous vient de tester cette approche.
Prenez soin de vous.
Matt