Portrait d’artiste : MicaelaDawn
Ah, le Canada ! Son sirop d’érable, ses castors, ses caribous… Mais aussi ses artistes bourrés de talent ! Parmi eux, on trouve MicaelaDawn (Micaela Blondin), professionnelle du concept art et illustratrice freelance. Lorsqu’elle n’est pas en train de dessiner, elle écrit des livres ou concrétise son rêve de développer un jeu vidéo. En 2016, c’est également elle qui avait lancé un projet de financement participatif intitulé « Flush Fatale ». Son idée ? Créer un jeu de cartes illustré par 54 femmes des quatre coins du monde dans lequel de nombreuses figures féminines historiques seraient représentées.
Autant se le dire tout de suite : Micaela est une Wonder Woman du monde de l’art. Elle a des rêves, et elle compte bien les réaliser !
Où se trouve votre « maison » ?
Ma maison, c’est surtout là où se trouvent mon chat et mon matériel d’art. Pendant une période, j’ai voyagé dans tout le Canada, donc c’était une tente. En ce moment, c’est un petit logement en sous-sol tout près des montagnes Rocheuses en Alberta, au Canada.
Quelle est votre arme de prédilection ?
Pour le dessin numérique, je fais tout sur Photoshop avec une tablette Wacom. Pour le dessin traditionnel, j’utilise tout et n’importe quoi, mais surtout des crayons et de l’encre, du papier métallisé et de la peinture à l’huile. Mais l’arme qui fait le lien entre tous ces outils, c’est mon envie irrépressible de créer des choses qui racontent une histoire.
Quel est le projet de vos rêves ?
Je développe un jeu vidéo pendant mon temps libre. Je m’occupe surtout des graphismes, des personnages et de l’histoire. Si j’en avais l’occasion, je passerais mon temps avec les gens qui auraient été inspirés par le message du jeu, et je donnerais vie à ce que j’ai en tête. Je crois sincèrement qu’il ne faut pas attendre que tout vous tombe tout cuit dans le bec. Il faut travailler pour atteindre ses objectifs et provoquer sa chance, aussi bien pour soi que pour les autres artistes.
« Je crois sincèrement qu’il ne faut pas attendre que tout vous tombe tout cuit dans le bec. Il faut travailler pour atteindre ses objectifs et provoquer sa chance, aussi bien pour soi que pour les autres artistes. »
Racontez-nous l’histoire de votre design préféré sur votre compte Redbubble.
Mon préféré, c’est Owl Hunt. Pour tout vous dire, je possède même un foulard, un legging et une pochette avec ce design-là… J’ai une affection particulière pour lui parce que c’était la première fois que j’avais l’impression de développer un vrai style artistique. On y voit un homme qui a tué une chouette et qui se retrouve face à l’esprit de tous les Hiboux, venu justement s’emparer du chasseur.
Si vous n’étiez pas artiste, que feriez-vous à l’heure actuelle ?
J’écrirais des livres. C’est déjà ce que je fais pendant mon temps libre, mais si j’étais incapable de créer avec des images, je créerais avec des mots.
« Il y aura toujours des gens pour vous dévaloriser et pour essayer de vous persuader que votre temps et vos compétences ne valent aucune rétribution financière. Pourtant, vous êtes l’artiste que vous êtes grâce à une accumulation d’échecs et de réussites, et vous valez bien plus qu’une « expérience » ou que de la « visibilité ». »
Parmi vos projets, quel a été l’un de ceux qui vous a fait le plus vibrer ?
Le projet « Flush Fatale », qui consiste en un jeu de cartes illustré par 54 femmes du monde entier, avec sur chaque carte une figure féminine ayant marqué l’Histoire. J’ai lancé le projet en juin 2016, et j’ai reçu plus de 3 250 portfolios de femmes plus talentueuses les unes que les autres. Aujourd’hui, nous essayons de récolter des fonds pour créer les designs et pour imprimer tous les jeux de cartes. Nous avions lancé une campagne de financement participatif sur Kickstarter en décembre 2016, mais nous n’avons pas atteint le montant que nous avions prévu et nous devons maintenant trouver un autre moyen de donner vie à ces cartes. Il faut se battre pour les projets qui nous passionnent, même si le chemin est semé d’embûches. L’échec permet d’apprendre de ses erreurs et de s’améliorer. Si nous réussissons à lever assez de fonds, j’adorerais illustrer ma figure féminine historique préférée : Ching Shih, une pirate célèbre de l’époque de la dynastie Qing qui a fait régner la terreur en mer de Chine au début du XIXe siècle. Si jamais, n’hésitez pas à aller jeter un œil au site de notre projet : https://www.flushfatale.com/
Décrivez votre travail en 7 mots maximum.
Des rêves en couleurs et en lignes.
Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu dans votre carrière d’artiste ?
Qu’il ne faut jamais arrêter d’apprendre. Dès qu’on arrive à un moment où on se sent à l’aise et où on n’a plus envie d’apprendre quoi que ce soit, on n’évolue plus, ni en tant qu’artiste, ni en tant qu’individu. Certes, se jeter dans l’inconnu, ça peut faire peur. Mais, même si on subit des échecs, ce sont le dépassement de soi et la difficulté qui nous font avancer.
Rendez-vous tout de suite sur la boutique de MicaelaDawn pour découvrir tous ses fabuleux designs.